Le Communal de La Sagne

Actuellement le lieu de rendez-vous de nombreuses familles, de sociétés, de compétitions, ski de fond, VTT, dressage de chiens, courses d'école, etc.

La tranquillité, l'espace vital et la beauté du paysage en toute saison sont les principaux attraits de ce patrimoine.

Dans le courant de l'automne, cet espace est très prisé des piques-niqueurs qui y organisent la fameuse "torrée" neuchâteloise (saucisson dans la braise).

 

Le Sentier des Statues

Ce chemin avec environ 120 statues est situé au sud de La Sagne au lieu-dit Marmoud. 

Possibilité de parquer les voitures au parking du terrain de foot.

Le tracé du sentier monte très confortablement et est aménagé d'un coin pique-nique avec une table, du bois à disposition, un foyer pour les grillades et un refuge.
Le long du parcours, plusieurs bancs attendent les visiteurs désireux de profiter un peu plus longuement de leur balade.

Durée: 2h aller-retour depuis le parking. Possibilité de faire une boucle en redescendant par le chemin de la Charbonnière.
Dénivellation: 240m.

Parcours

Sentier des statues

 

Le Temple de La Sagne

La construction du nouveau Temple de La Sagne date des années 1521-1526.

Le bâtiment construit en style gothique, possède un choeur coiffé d'une superbe voûte à nervures multiples. Il s'inspire largement de l'Eglise franc-comtoise du Bizot (achevée vers 1513) et semble d'ailleurs être l'oeuvre du même architecte, Pierre Dard.

Le clocher que l'on a parfois qualifié de roman, doit en réalité être pratiquement contemporain de la nef. Celle-ci a été édifiée vers 1521-1526, ainsi que l'attestent deux clés de voûte sculptée.

Les fouilles menées dans le cadre de la campagne de restauration achevée en 1952 ont prouvé qu'un édifice plus modeste, dont on ignore l'époque de construction a occupé l'emplacement de l'Eglise actuelle.

Le Grison (bloc erratique)

Abandonné en plein champs par l'avant-dernière glaciation, un bloc erratique gît à La Corbatière, sans doute depuis près de 120.000 ans.

Après un cheminement de plusieurs centaines de kilomètres, le roc a franchi la deuxième chaîne jurassienne par La Vue-des-Alpes.

Ce bloc appelé plus communément "Le Grison" est le plus volumineux connu actuellement dans les hautes vallées du Jura. Sa longueur total est de 4m80, sa largeur de 3m, sa hauteur de 1m60, soit un volume de 18 mètres cubes.

la roche dont il se compose est une variété d'arkésine du massif du Mont-Rose, près du glacier d'Arolla. De couleur verdâtre, tapissé de lichens de même teinte, il repose au milieu des champs, en face de la cluse ou déchirure que domine la Roche-des-Crocs.

Il se situe à une altitude de 1088 mètres, sur un terrain racheté par le Club jurassien le 24 octobre 1910, date à partir de laquelle il est protégé par un arrêté du Conseil d'Etat.

 

La Roche aux Crocs

Ce magnifique rocher qui domine la Vallée de La Sagne est un lieu touristique très apprécié des connaisseurs. N'importe quelle saison y a son cachet ! Même par mauvais temps ce rocher est attirant pour qui aime voir la nature dans toutes ses différentes humeurs !

C'est un petit parc naturel où les animaux vivent en liberté sans clôtures. Pour celui qui est patient et qui n'a pas peur de l'effort, il verra une douzaine de chamois, quelques chevreuils, le renard et le lièvre s'y trouvent aussi, ceci en ce qui concerne les plus grands animaux.

Les oiseaux sont aussi bien représentés, le grand corbeau sera le premier qui vous repérera et l'annoncera à tout ce petit monde qui habite "La Roche".

Vous entendrez différents pics qui mitraillent les sapins malades pour se nourrir des parasites qui les détruisent. Il y a sur "La Roche", une quantité de petits oiseaux qui vous font entendre une très belle musique et vous verrez de merveilleux milans ainsi que des buses planés.

Les animaux qui habitent "La Roche aux Crocs" n'ont aucune agressivité; ils sont habitués à voir passer les touristes mais il ne faut pas oublier qu'ils sont chez eux et que lorsque l'on se promène là-haut, nous sommes des intrus. Ils nous acceptent mais sans chien, car pour eux ce sont des agresseurs !

Pour y accéder, le chemin le plus facile se trouve aux "Prés de Suze" puis "La Petite Corbatière" et enfin "La Roche aux Crocs.

Pour celui qui n'a pas peur de l'effort, il y a un sentier très rapide qui monte depuis la buvette du téléski, devant "La Roche". A mi-hauteur, il est possible de suivre par l'arête ou sur le côté de celle-ci. Pour les amateurs de grimpe, plusieurs voies sont équipées; il y en a pour les débutants ainsi que pour les grimpeurs chevronnés.

Bienvenue à "La Roche aux Crocs" pour tous ceux qui respectent la nature et espèrent pouvoir la transmettre ainsi à leurs enfants et petits enfants.

Willy Kohli                                                                    

 

Le Gorille des Cugnets

Voilà le nom donné localement au mineur immortalisé sur une pierre accrochée au rocher bordant le chemin qui conduit à la loge "des Cugnets".

En réalité, cette oeuvre assez brute dans sa réalisation, marque les travaux réalisés par une compagnie de génie. Dans le concept de la défense nationale au plan local, une partie d'ouvrages de protection stratégique devait être implantée dans la "Combe des Cugnets".

Si les deux fortifications actuelles sont encore desservies, il n'en est pas de même du mur anti-char et des deux ébauches de fortin situés dans le bas du pâturage de "La Petite Charbonnière" qui sont par leur obsolescence, tombés dans le domaine privé.

En 1942-45, lors du début de leur construction, un nouvel accès devait être construit pour acheminer concasseuse et ciment. A cette occasion-là, on procéda au minage du rocher pour permettre de construire le gabarit de départ. La plaque commémorative en question a été taillée dans la pierre d'un fourneau provenant des ruines d'une petite ferme située quelques centaines de mètres plus haut dans la vallée du Mont-Dar.

Texte de M. Jean-Gustave Béguin

La Cabane de l'Aire

En 1935, lors d'une séance de l'Union Chrétienne des Jeunes Gens de La Sagne, les jeunes Rémy Schleppy, Henri Jeanneret, Alfred Grandjean, Maurice Vuille, Etienne Péter ainsi que les chefs cadets MM. Marc Schleppy, Robert Perret et Georges Jeanneret demandaient aux aînés (à l'époque Arthur Vuille, Numa Grospierre, Maurice Péter et Robert Schneider, pasteur) l'autorisation de construire une cabane à la Juliane. (Les aînés avaient presque tous participé à la construction de la piscine en 1915; cette dernière n'existe plus depuis plusieurs années).

Pour en revenir à la cabane, la discussion fut animée et chacun s'exprima. M. Schneider soutint l'idée qui fut acceptée. Il fallut écrire au propriétaire du terrain choisi qui habitait Besançon pour lui demander une autorisation et ses conditions. Il donna rapidement son accord, sans frais et avec la permission d'utiliser les bois cassés ou tombés autour du lieu prévu.

La charpente fut construite spécialement par Rémy à l'atelier de son grand-papa, charron (anciennement atelier de Claude Jaquet à Crêt 94). De vieilles poutres ont été achetées lors de la démolition de la maison appartenant à Louis et Virgile Delachaux. Cette dernière était accolée à Miéville 113. Ce travail avança rapidement et la carcasse fut montée provisoirement devant la grange de la famille Edouard Jaquet (Crêt 97). Etienne Péter s'occupa de la fabrication des fenêtres et de la porte. Le travail sur place pu commencer; il fallut creuser l'arrière, édifier un mur devant et des piliers de base. Tous ont participé à ces travaux qui avaient lieu principalement les soirs et les samedis et dimanches après le culte.

Ces travaux terminés, MM. Samuel Vuille, Numa Vuille et Ulysse Jeanneret, agriculteurs, montèrent la charpente et tout le matériel, chargés sur des tombereaux ou des chars à fumier. Ils durent passer par le Mont-Dar, les Neigeux et le haut de la Combe de la Juliane. Il fallut parfois décharger et porter le matériel sur une certaine distance entre le Mont-Dar et les Neigeux !

La caisse de l'Union et plusieurs dons permirent d'acheter les planches, tôles ondulées, clous, vis etc. Durant tout l'été, le travail se poursuivit. Il faisait souvent nuit lorsque les travailleurs descendaient la Juliane en courant pour retrouver leurs vélos aux Quignets ! Ils purent bientôt dormir le samedi soir sur de la paille au fond de la cabane. Le lendemain, ils se levaient avant 04H00, montaient aux Rochers Bruns voir le soleil se lever puis déjeunaient à la cabane avant de redescendre pour le culte de 08H30.

Ensuite ils remontaient à la cabane pour le reste du dimanche. Il fallut également construire une solide barrière avec des troncs d'arbres au bord du rocher.

En automne, pour l'inauguration, les cadets organisèrent un concours pour trouver un nom à cette cabane. Une photo fut placée à la Conso (boulangerie) et chacun put inscrire un ou plusieurs noms en payant quelques sous pour couvrir les frais. Ce fut un succès et seule Mme Robert Burgener trouva le nom : L'Aire ! (nid d'aigle) nom choisi par plusieurs des cadets qui avaient travaillé à sa construction. Le dimanche après-midi, il y eut une foule d'amis et de parents aux alentours de l'Aire. Le chemin avait été piqueté depuis la Charbonnière au travers des Marnières. M. Charles Botteron, président du Conseil d'Eglise fit un culte pour célébrer ce jour. Une collation payante suivie : taillaule et thé ! Cela aida aussi financièrement !

L'Aire était souvent utilisée par les cadets et leurs chefs; mais les cadets n'étaient pas autorisés à y aller seuls. A noter qu'il n'y eut aucun accident grave ! Depuis cette époque et surtout avant la mobilisation de 1939, les cadets se rencontraient à l'Aire pour leur plaisir et pour maintenir cette amitié vieille aujourd'hui de plus de 60 ans !

L'Aire a été maintenue en état par des amis de passage, tels M. Pierre-Yves Perrin et surtout M. André Botteron qui mit un livre d'or à disposition en 1982.

Ces lignes sont tirées d'un résumé effectué en mars 1996 par un ancien membre des cadets, M. Etienne Péter.